vendredi 8 avril 2011

16 avril sans casque et sans arme


Comme chaque année, la Conseil Général de l'Aisne commémore le début de l'offensive Nivelle avec des marches commentées, de la musique et un spectacle.
  • Le matin très tôt, une marche commentée par Noël Genteur, maire de Craonne, permettra de prendre conscience de la topographie des lieux
  • L'après-midi, une pièce de théâtre fera revivre une réunion au sommet entre les dirigeants politiques et militaires françaises qui voit s'affronter partisans et opposants de l'offensive.
  • Le soir, une promenade à la tombée de la nuit, au son des percussions africaines, s'achèvera au cimetière de Craonnelle.
Vous pourrez également vous arrêter à la Caverne du Dragon pour découvrir la nouvelle exposition temporaire consacrée aux déplacements de civils dans la Guerre. Le programme complet est à télécharger en cliquant sur l'image.

vendredi 1 octobre 2010

Comme tous les 3 ans, le collectif de recherche international et de débat sur la Guerre de 14-18 organise un colloque international dans l'Aisne.
Il aura lieu cette année les 12 et 13 novembre, à Laon et à Craonne avec pour thème "les identités sociales et nationales en guerre".

Avec Vendredi 12 novembre, à l'auditorium du conservatoire de Laon, 2 sujets de discussion :

  • "Les identités sociales au front", séance présidée par John Horne
  • "Combattants entre deux appartenances", séance présidée par Nicolas Offenstadt

Avec Samedi 13 novembre, dans la mairie de Craonne, 3 autres sujets de discussion :

  • "La guerre et les mutations des identités professionnelles", séance présidée par Charles Heimberg
  • "Les identités nationales en question", séance présidée par Sylvie Aprile
  • "Militantismes à l'épreuve de la guerre", séance présidée par Jean-Louis Robert
Le colloque est ouvert à tous et l'entrée est gratuite.

Et pour prolonger les discussions sur la guerre : le dimanche a lieu la 8e journée du livre de Craonne
avec par exemple la participation des historiens André Loez, Nicolas Offenstadt et Frédéric Rousseau.

Le programme complet et les informations complémentaires sont ici.

vendredi 19 mars 2010

16 avril, de 1917 à... aujourd'hui

Le 16 avril sur le Chemin des Dames
voir le programme de la journée

Chaque 16 avril, date anniversaire du début de l’offensive du printemps 1917 sur le Chemin des Dames, le Département de l’Aisne organise une grande journée d’hommage à tous les morts, blessés et disparus de la Grande Guerre, sans distinction de pays. Cette manifestation, reconduite depuis 2007, fournit à un public de plus en plus nombreux l’occasion d’une (re)découverte du Chemin des Dames.

Penser 14-18

Mais comment penser l’événement 14-18, près d’un siècle plus tard, dans un paysage reconquis par la paix ; entre bois, pâtures et cultures, face à de superbes panoramas, comment penser aujourd’hui les armes, les combats, la peur, la mort ? Quelques éléments de réponse à ces questions figurent dans une passionnante réflexion d’Arlette Farge . L’historienne, directrice de recherche émérite au CNRS, s’interroge sur ce que transmettent les photographes amateurs dans les clichés qu’ils font aujourd’hui “des paysages de l’ancien front et du Chemin des Dames”.

Extraits :

“(…) ces photographies portent un regard qui s’étonne et s’émeut de ce que les paysages soient aujourd’hui façonnés par ce qui arriva hier et possèdent de ce fait un langage vivant : celui d’avoir été les lieux de combats inouïs, où la mort se donna et se reçut, où le désarroi passé depuis presque cent ans s’exprime encore dans la terre et les arbres, dans les labours et les sentiers, dans la manière dont poussent les bosquets et courent les liserons. Ces photos ne veulent pas immobiliser le temps (…) elles veulent montrer que le temps, l’homme et la nature incorporent la douleur jusqu’à la faire pénétrer en eux-mêmes, puis resurgir.

(…) La terre s’en souvient, le paysage est bouleversé de formes dont ne sont responsables que les combats et les obus.

(…) La terre dégorge des ustensiles de mort qui la fouaillèrent autrefois, même si les arbres, les buissons et l’herbe folle font malgré tout la fête au-dessus d’eux aujourd’hui”.

(Dans Le Chemin des Dames, de l’événement à la mémoire, dir. Nicolas Offenstadt, Paris, Stock, 2004, 494 p. : “Le petit sergent du Bon Dieu”, Regards sur un paysage de guerre, Arlette Farge, p. 447-453)

Au programme de la journée :

Rendez- vous sur le Chemin des Dames, le vendredi 16 avril prochain.

Au programme : marche de l’aube avec commentaires historiques, spectacle Dominique Grange/Tardi, marche du soir,illuminations, chants corses...

Cliquer ici pour voir le programme

vendredi 16 octobre 2009

Salon du livre de Craonne, le 7 et 8 novembre

Comme chaque année, la commune de Craonne, le département de l'Aisne et l'association d'historiens CRID 14-18 organisent un salon du livre 14-18, le weekend du 7 et 8 novembre.

De nombreux auteurs universitaires spécialistes de la Grande Guerre seront présents pour un cycle de conférences et de dédicaces. Au programme cette année, des réflexions sur les témoignages, l'expérience combattante, les mutineries, les usages de l'histoire avec la présence entre autres de Frédéric Rousseau, Nicolas Offenstadt, Rémy Cazals et des doctorants menant des recherches dans le département de l'Aisne.

Côté fiction, Tardi sera également là pour dédicacer son album Putain de Guerre
Tout le programme et toutes les infos dans le dépliant en pièce jointe.
A ne pas louper...


mercredi 18 mars 2009

La journée du 16 avril sans armes et sans casques


Au programme : marches commentées, spectacle de rue,
illumination, sonneurs bretons, lectures, exposition.

le 16 avril 2009
  • 5h20 - l’aube
Mairie de Craonne. Randonnée du souvenir 1
(2h30), jusqu’à la tranchée du Balcon.

  • 17h30 - l’après-midi
Devant la mairie de Craonne. “Le Chemin des
Hommes“, spectacle déambulatoire à partir
de textes d’Apollinaire, par la Cie Azimuts.

Restauration sur place

  • 19h30 - le soir
19h30, mairie de Craonne. La randonnée
du souvenir 2 (2 heures), jusqu’au cimetière
militaire de Craonnelle.
21h30 - la nuit
Illumination du cimetière de Craonnelle,
2 000 stèles comme autant d’étoiles ;
Sonneurs bretons ; Un journal de tranchée,
lectures.

Toute la journée - l’expo
Après la guerre. Aisne 1919…
De 10 heures à 18 heures à la Caverne
du Dragon/Musée du Chemin des Dames
(Oulches la Vallée Foulon)

mardi 13 mai 2008

Vers une réhabilitation des fusillés pour l'exemple ?

Le gouvernement semble réagir au vœu adopté à l'unanimité par le Conseil général de l'Aisne : son objectif reconnaître les condamnés pour l'exemple comme des soldats à part entière.

Quelle est l'intention du gouvernement ?

C'est Jean-Marie Bockel, secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants, qui a repris cette idée ce week-end. Avec infiniment de prudence, voire de confusions, cependant. Il parle de réhabilitation au cas par cas pour distinguer les droits communs des mutins. Or l'expression "condamné pour l'exemple" choisie par le Conseil général indiquait bien que les "droits communs" étaient exclus.
D'autre part, le secrétaire d'Etat parle de réhabilitation et non d'une reconnaissance. Le terme de réhabilitation désigne en général une procédure judiciaire : cela conduit à ré-instruire les procès avec la possibilité d'une éventuelle indemnisation.
Est-ce que ce sont des approximations ? Ou bien l'approche envisagée par le gouvernement est-elle différente de celle du Conseil général ? Dans ce cas-là, cela irait à rebours du refus de repentance proclamé haut et fort par Nicolas Sarkozy.

Tirs croisés des "Spécialistes de la Grande Guerre"

L'affaire suit donc une évolution encourageante : les commémorations du 11 novembre devraient faire une place aux fusillés pour l'exemple, contrairement à ce que préconisait Jean-Jacques Becker dans sa leçon de morale introduisant son rapport. Il ne faut pas croire pour autant que les historiens de "l'Ecole de Péronne" aient évolué sur cette question comme le prouve cette intervention de Jean-Jacques Becker dans le Journal du Dimanche :
"De quoi se mêle le conseil général de l'Aisne ?" demande-t-il. La notion même d'exemplarité des condamnations lui semble discutable: "Ces soldats ont été jugés par les tribunaux militaires, il y a sans doute eu des erreurs judiciaires mais la forme a été respectée. Il serait faux de dire qu'ils n'étaient coupables de rien."

Quant à Stéphane Audouin-Rouzeau, il pensait (France-Info le 16 avril 2008) que tous les fusillés étaient déjà réhabilités ! C'est évidemment faux, d'après N. Offenstadt, un tiers des procès de fusillés environ ont été instruits de nouveau après la guerre. Les autres condamnés n'ont pas été réhabilités.

Conclusion de tout cela : les historiens de "Péronne" s'arcboutent et réécrivent l'histoire. Heureusement pour eux, ils ont les faveurs des grands médias qui ne connaissent que les Becker et Audouin-Rouzeau comme "Spécialistes de la Grande Guerre". Ce n'est pas grave s'ils n'ont jamais travaillé sur les fusillés. Ce n'est pas grave s'ils ne connaissent pas grand-chose sur cette question...

mercredi 23 avril 2008

Ecrire l'histoire de l'occupation de l'Aisne

Pardon d'avance, je vais un peu parler de moi. Je suis enseignant à Soissons depuis près de deux ans et c'est en arrivant dans ce département que j'ai été "happé" par son histoire.

Je souhaite désormais commencer un travail de recherche sur un aspect un peu trop méconnu de cette histoire :
l'occupation de l'Aisne par les Allemands entre 1914 et 1918. Plus précisément ce qui est intéressant d'étudier est le rapport entre les habitants et les nouvelles autorités. L'Occupation telle qu'elle se met rapidement en place en 1940 a-t-elle un précédent semblable ?

Faute de témoins directs, j'ai besoin de documents qui datent de cette période. Alors si vous avez dans vos greniers des carnets, des journaux qui ont été tenus pendant cette période, merci de me contacter (laissez un commentaire ou envoyez un mèl).

Il est temps d'écrire cette page d'histoire de notre département.

Merci d'avance,

vendredi 18 avril 2008

Tichot : le CD... enfin !

J'ai plusieurs fois parlé de Tichot. J'ai déjà dit combien ce travail de réinterprétation des chansons de 14-18 était à la fois nécessaire, inspiré et subtil.
Et bien, ça y est ! Le CD est arrivé ! Et le groupe s'est même offert un lancement de l'album dans les ruines du village de Craonne, le 16 avril dernier (voir les photos).
"C'est à Craonne, sur le plateau / Qu'on doit laisser sa peau". Ces mots ont résonné avec émotion sur cette terre marquée par la douleur et les morts.

Le disque n'est pas seulement un disque mais aussi un beau livre avec des photographies d'archives, des éléments historiques, les paroles des chansons et une très belle correspondance entre un "bonhomme" et son épouse.
Quant aux chansons, j'ai déjà indiqué comment elles montraient que ce qui est appelé "culture de guerre" est très divers : il n'y a pas une mais de multiples perceptions de la guerre.

  1. L'album commence par la fin : un Testament du fantassin, un poème écrit par un combattant, Paul Verlet. L'interprétation est très sobre, comme une confession au début. Ce testament révèle l'obsession de la mort : Paul Verlet imagine sa mort avec les moindres détails et là, la voix de François Guernier prend de l'ampleur comme un cri de désespoir. Puis l'apaisement vient avec le sens de cette mort : "c'était un brave gars, il est mort pour la France !".


  2. Hurtebise, seconde chanson de soldat. Chaque couplet est le prétexte à une nouvelle rime, une nouvelle correspondance avec le lieu d'Hurtebise sur le Chemin des Dames. L'effet est souvent drôle : "Forcément, on y économise / A Hurtebise". Ainsi est décliné chaque aspect de la vie des tranchées, présentée non sans ironie comme une vie d'oisiveté, une vie tranquille. Tichot sert ses paroles avec une mélodie joyeuse.


  3. Le ton est plus grave, la musique plus mélancolique avec Le champ d'honneur, poème de l'anarchiste Eugène Bizeau dont la clairvoyance n'a d'égal que ses qualité littéraires : "Ayant obligé des mains fraternelles / A rougir de sang les fleurs du chemin". La construction du poème se prête bien à la chanson avec des couplets qui prennent la forme de refrain : les premières et dernières phrases de chaque couplet ont la même forme, avec toutefois de légères variations.


  4. Second poème d'Eugène Bizeau, Avant le départ est une condamnation sans appel de la propagande belliciste. Cela est d'autant plus méritoire que le texte a été écrit en 1914 ! Tichot est particulièrement à l'aise dans ce registre : le discours du va-t'en guerre est hurlé tandis que les pensées de Bizeau sont chantées sur un registre plus mélancolique.


  5. On retrouve la chanson du premier album : 1916. Avec une orchestration très différente : la voix se fait plus douce, presque éteinte, comme lassée. Le banjo en revanche introduit une note plus chaleureuse à moins qu'elle ne fasse penser à quelque chose de l'ordre de la marche.


  6. Après le Testament du fantassin, une seconde chanson évoque la foi des combattants : la Prière des ruines de Roland Gaël. Là, on passe dans le registre des professionnels de la chanson. Ces chansons étaient écrites pour l'arrière, le music-hall. La prière des ruines, écrite en 1917, témoigne d'une certaine interrogation face à l'étendue des dégâts : "de mon évangile hommes qu'avez-vous fait ?". Finalement, c'est le sens de la guerre qui est remis en cause. Pas d'ennemis désignés si ce n'est les hommes dans leur globalité. La chanson termine sur une note d'espoir qui n'est pas tant la victoire que le fait de "vivre et travailler en paix".


  7. La roulante est aussi une chanson de chansonnier (Lucien Boyer) datant de 1917. Cependant, elle reprend des thèmes chers aux poilus : l'opposition entre l'arrière ("les nouveaux riches", les "profiteurs") et le front, le souci d'avoir de quoi manger (d'où l'intérêt stratégique de la roulante) et la moquerie envers les députés et les journalistes. Malgré le temps comique du texte, François Guernier a choisi une interprétation davantage mélancolique : comme si celui qui parlait n'était pas un chansonnier mais un soldat accablé.


  8. La chanson de Craonne. Inutile de la présenter. Il s'agit ici de la version notée par Emile Poulaille.


  9. Une chanson de Scotto, dans tradition du music hall : le Cri du poilu. Cette chanson de 1915 révèle la méconnaissance de la vie au front et fait partie à sa manière du bourrage de crâne : "Ils n'pensent plus à rien qu'à tirer sur ces sales Prussiens" (vers que Tichot a préféré modifié). Evidemment, ils "bravent la mitraille". Mais la guerre moderne avec le poids de l'artillerie est méconnue : il n'est question que de mitraille, de flinguots, de pruneaux. Scotto révèle ainsi l'idée que pouvait se faire de la guerre un civil de l'arrière à la seule lecture des journaux et des communiqués.


  10. Dans la Tranchée est aussi une chanson belliciste de Théodore Botrel qui se veut comique : "L'un d'nous est mort et mort joyeux, en s'écriant : "tout est au mieux / Voilà ma tombe toute piochée : dans la tranchée !". Seulement, Tichot l'interprète sur un air de valse triste. Et là, ça met la puce à l'oreille. Elle devient plus une complainte : "alors commencent, sempiternels, les arrosages de leurs schrapnels"


  11. Lettre d'un socialo est une chanson de Montéhus, célèbre pour la Butte Rouge. C'est une chanson de l'Union sacrée, une chanson de circonstance, une chanson de 1914. Il y est même fait référence à une polémique de l'époque :"Qu'on dise à Monsieur Gervais, qu'il garde pour lui son histoire / Nous gardons pour nous la gloire, à nous battre en bons Français". M. Gervais, sénateur, expliquait alors les défaites françaises d'août 1914 par le fait que les régiments du Midi étaient peu vaillants, plutôt enclins à la paresse qu'au combat.


  12. La Ballade des tranchées est une de ces chansons anonymes, nées dans les tranchées en 1916. Si on retrouve l'ironie des poilus (comme dans Hurtebise), la mort et la violence y sont très présentes et contrastent avec la belle promenade des temps de paix. Le ton est volontiers patriotique : "Tuer des bandits n'est pas un crime". L'interprétation y est sobre, le texte est mis en valeur dans toute sa complexité.


  13. On retrouve Eugène Bizeau avec Leur Idéal, titre qui résume parfaitement la chanson. Il s'agit d'une interrogation sur le sens de la guerre face à la violence de la guerre ("la charge folle vers les canons meurtriers") et face aux remises en cause des principes démocratiques ("c'est bâillonner la justice"). La voix de François Guernier prend de l'ampleur à mesure que la colère monte...


  14. Les poilus est une autre chanson de music-hall de 1915, toujours dans la veine comique et belliciste. Elle popularise le terme de poilus qui se diffuse alors dans les journaux. L'interprétation joue sur la dissonance avec une voix imprégnée de violence et un piano qui joue dans les basses comme pour annoncer une menace. C'est le discours belliciste qui est ainsi mis à distance par Tichot.


  15. Chanson légère Choisis Lison, est parfaitement assumée par Tichot. Ecrite par le chansonnier Louis Bousquet, elle est en fait une déclinaison de tous les lieux de combats de la guerre de 1914 à 1917 (date d'écriture).


  16. Fleurs de tranchées est une jolie fleur de chanson née dans les tranchées sur l'air du Temps des Cerises. Trois couplets pour trois fleurs et une manière de décliner le temps qui passe. Malgré le message patriotique ("et toutes ces fleurs, aux couleurs de France / Feront un bouquet, frais et glorieux"), on peut noter que mois après mois la confiance semble s'émousser : le narrateur n'est pas certain d'atteindre le mois de juillet, mois où il est question de sang et de mort.


  17. Chanson assez célèbre du duo Boyer/Bruant, Le bois Leprêtre est un exemple de discours très belliciste, que l'on retrouve alors un peu partout dans la presse : "Dieu pour chaque poilu qui meurt / Jette des légions d'honneur". Image surprenante que celle de Dieu distribuant les légions d'honneur (n'est-ce pas le rôle du président de la République ?) mais qui est typique d'un discours d'Union Sacrée : c'est la réconciliation de l'Eglise et de la République. Malgré les allusions xénophobes, cette chanson interprétée avec sobriété est surprenante par la crudité des faits et des images qu'elle évoque : "Tous les arbres y sont hachés / et des bavarois desséchés / Là-haut sont encore accrochés". Le quotidien des soldats est assez bien connu : il y est question des "totos", c'est-à-dire des poux, véritables compagnons des poilus. Il faut dire qu'elle date de 1916 : la violence de la guerre est mieux connue, même à l'arrière.
Bref, il est urgent de se procurer ce livre-disque : il est d'ores et déjà en vente à la Caverne du dragon. Davantage de renseignements : sur le site officiel de Tichot et sur leur page MySpace